« PAUL BERT : L’inventeur de l’école laïque »
Rémi Pelisson (Hist. Contemporaine. ESPE Rouen)
Armand Colin 2015 270 p. Annexe. Notes bibliographiques.

Paul Bert est issu d’une famille de notables de province, négociants, milieu catholique plutôt ou-vert. (1833-1886).
Etudes de Droit, puis médecine, sciences naturel-les. Il va bénéficier de tout un réseau scientifique. Reconnu, il devient professeur à la Faculté de Bordeaux, puis au Muséum de Paris. Il jouit d’une véritable notoriété. Proche de Claude Bernard, il défend les idées de Darwin.
Prise de conscience politique sous le second em-pire. Il devient républicain. Il est élu pour des mandats locaux, puis il devient député en 1872, proche de Gambetta. Mais il est déçu par l’armis-tice de 1871 et dès lors il devient profondément revanchard. Il participe dès l’origine à la Ligue des Patriotes de Paul Déroulède.
En même temps il admire le système éducatif et universitaire allemand qu’il considère comme un des éléments de la victoire de 1870.
Il considère que la renaissance et la revanche de la France, doit passer par la fondation d’une républi-que de citoyens élevés dans l’idéal républicain, ce qi explique toute son action en faveur de l’éco-le et en fait un des inspirateurs de l’oeuvre de Ju-les Ferry. Il défend particulièrement la diffusion des connaissances scientifiques, et donne un rôle particulier à l’histoire qui doit permettre de déve-lopper le sentiment national qui doit être moral et patriotique. Il défend aussi l’enseignement fémi-nin, malgré des idées très traditionnaliste sur l’é-ducation des filles. Il défend aussi une sorte de militarisation de l’école, et au-delà, il lance la création des bataillons scolaires, sans véritable succès.
En matière de programme, l ‘école doit accueillir la jeunesse, lui donner de nouvelles valeurs, en-seigner les « connaissances vraies », l’instruction civique et morale ».
Il est profondément anticlérical ; il rejoint la libre pensée mais il n’est pas totalement athée. Il admet l’idée d’une force vitale. Il mène une politique active contre l’Eglise et les Jésuites et voudrait
aussi l’abolition du concordat. Il inspire l’interdic-tion des congrégations.
En matière coloniale, ses idées sont celles de la communauté scientifique de l’époque sur l’inéga-lité des races. Leur désir d’améliorer les hommes, leur permet de justifier une politique de conquêtes où se mêlent assimilation et association. Ce qu’il mettra en application en Indochine peu de temps avant sa mort en 1886 en Indochine.
Ouvrage particulièrement indigeste. Il s’agit d’u-ne reconstitution minutieuse, mais l’ouvrage est alourdi par une mise en contexte très longue, très détaillée et par une forme plutôt confuse qui en-traîne des redites.